• Le gothique du Moyen-Age, source d'inspiration pour les grands auteurs et romantiques du XIXe siécle

     

    La passion amoureuse

     

     "Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point."

    Pensées (1670), Blaise Pascal



    Cette citation illustre la pensée philosophique des romantiques qui opposent l'amour à la raison. La littérature gothique se sert de cette pensée pour tourmenter les personnages afin de les montrer sous les aspects les plus primitifs de l'Homme. Afin de sensibiliser le lecteur, les auteurs mettent en scène des personnages qui souffrent d'un amour impossible ou interdit. C'est ce que les grands auteurs nous montrent comme par exemple Edgar Allan Poe.

     

     

    Le gothique du Moyen-Age, source d'inspiration pour les grands auteurs et romantiques du XIXe siécle

     

     

     

     

     

     

    http://andre.over-blog.net/article-puisque-la-mort-est-inevitable-oublions-la-et-merde-alors-la-finitude-de-la-vie-n-est-qu-une-maladi-117521423.html

     

     

    Ici, l'amour change la perception que les lecteurs ont du bien et du mal, car il montre l'expression d'un amour inconditionnel qui ronge les personnages de l’intérieur. Et c'est parce qu'ils endurent cet amour passionnel que les personnages ressentent de la jalousie, de l'envie, de l'orgueil, de la tristesse, de la colère et de la dépendance. Mais avant d'être dépendant de l'être aimé, le personnage le plus faible ressentira de l'admiration et de l'émerveillement pour le personnage le plus charismatique et le plus séduisant.


     

    "Émilie se sentit entraînée vers une sorte d'admiration pour lui, mais non pas de cette admiration qui pouvait conduire à l'estime ; elle y joignait une sorte de crainte dont elle ne devinait pas la cause."

    Les mystères d'Udolphe (1795), Ann Radcliffe

     

     

    Le Fantasme de la mort, exaltation des sentiments à travers la mort

     

     

    La présence de la mort renforce la fatalité du destin des personnages victimes d'un amour passionnel qui les mènera à leur perte. La présence de la mort par rapport à l'amour apporte un contraste entre les deux qui, exaltant l'amour à travers la mort.

     

     

    Le gothique du Moyen-Age, source d'inspiration pour les grands auteurs et romantiques du XIXe siécle

     

     

     

     

     

     

     

    http://www.zphoto.fr/crepuscule_gothique_photo69833.html

     

     

    Cela permet de sublimer et de donner un rôle important à la mort qui va se charger de mettre en valeur la pureté des sentiments amoureux.

    La fatalité de la mort accentue la détresse et le désespoir des personnages ce qui les rends plus pitoyables et révèle au grand jour leurs plus grandes peurs. En outre, nous pouvons en faire l'analogie dans Le Château d'Otrante

     

    "Bouleversé par ces lamentables exclamations, et craignant il ne savait quoi, Manfred s'avança précipitamment. Mais, quel spectacle pour les yeux d'un père, il voyait son enfant écrasé et presque enseveli sous un gigantesque heaume, cent fois plus grand qu'aucun casque jamais fait pour un être humain, et couvert d'une grande proportionnée de plumes noires."

    Le Château d'Otrante (1764), Horace Walpole 

     

    Dans cet extrait, la douleur du père assistant à la mort de son fils unique est incommensurable. Dans le cas de Manfred, son fils Conrad qui était chétif et destiné à un avenir peu prometteur devait se marier.

     

     

    Le Moyen Age, une source d'inspiration ?

     

     

    L'ignorance des personnages et l'imagination dont ils font preuve met en évidence le manque de développement et la précarité de leurs connaissances ainsi que la domination de la noblesse sur le reste du peuple. Cette richesse que possèdent les nobles sert à enrichir leur savoir.

     

    "Quand nous nous sentons coupable, nous craignons toujours qu’on nous attribue des crimes encore plus grands que ceux que nous avons commis. Il nous semble que la conscience des autres doit venger par d’horribles exagérations les capitulations de la notre."

    Melmoth ou l'Homme Errant (1820), Charles Robert Maturin